
L’illustrateur est un voyageur qui s’ignore.
Le crayon ébauche un cheminement qu’il est plaisant de suivre. Un trait égale un pas… en une seule journée de dessin, il m’arrive ainsi de m’évader plus loin qu’en une semaine de marche.
Il suffit de quelques traits sur le papier, et déjà se dessine la prochaine étape du voyage.
Mon bagage s’est allégé au fil du périple. Le crayon et le feutre ont fini par s’imposer ; leur souplesse en main permettant des chorégraphies vives et enlevées.

L’étape du soir se dévoile au gré des circonvolutions du dessin traversé de méandres d’aquarelle. Choisir de suivre la trace sur le papier plutôt que sur l’écran, n’est-ce pas comme préférer une carte routière au processeur ?

A l’instar des notes et du rythme en musique, couleurs et contrastes jouent une mélodie sur laquelle dansent les pinceaux. Ce moment privilégié du premier trait est le premier pas d’un voyage à l’itinéraire prometteur.

L’aquarelle est à l’Architecture, ce que le récit est au voyage : un Art de la représentation qui ne cessera jamais d’émerveiller et de libérer notre imaginaire.

Je vous invite à emprunter ces sentiers de graphite, et cheminer jusqu’au bout de ces perspectives d’aquarelle… pour ce voyage, nul n’est besoin de titre de transport.